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HISTORIQUE DE
Il faudra attendre le XVIe siècle pour que l’on s’intéresse à nouveau à ce sport.
Jahn, patriote allemand considéré comme le père de la gymnastique systématisa l’utilisation des agrès dans son entraînement. On lui doit notamment la mise en place des barres parallèles.
Avec la libéralisation du corps au cours de
Au XIXe siècle, les échanges avec les pays frontaliers, l’Allemagne et
Hippolyte Triat créa la « gymnastique du plancher » (gymnastique au sol). Il prônait les exercices d’ensemble qu’il commandait par la voix. En vogue, sa gymnastique rassembla une élite sociale au gymnase de l’avenue Montaigne qu’il ouvrit vers 1846. Certains expliquèrent que « le gymnase de l’avenue Montaigne était également une école artistique d’acrobatie (...) ».
Un disciple de Triat, Eugène Paz fonde en 1859
Toutes les sociétés étaient masculines et répondaient à l’appel du Général Chanzy: « Faites-nous des hommes, nous en ferons des soldats », alors rien d’étonnant à ce qu’elles portent des noms comme
Au XIXe siècle, seul Clias, avec son ouvrage Calisthénie, se préoccupait de l’exercice physique des femmes que l’on tenait à l’écart des pratiques sportives. Les disciples de Jahn en Allemagne s’intéressaient, quant à eux, à la gymnastique des enfants, filles comprises. Ce n’est qu’à la fin du siècle que les exercices destinés aux femmes évoluèrent: de la pratique de ronde, de sauts de corde, course et travail d’équilibre, elles s’orientèrent vers une gymnastique plus masculine. Les agrès sont utilisés par les femmes et l’on voit apparaître des rudiments d’acrobatie.
C’est au début du XXe siècle que la poutre se spécifie pour les femmes qui pratiquaient alors des exercices aux barres parallèles (Les barres à hauteurs inégales - barres asymétriques aujourd’hui n’apparurent qu’en 1936), aux échelles jumelles ou doubles, le saut de cheval et les « anneaux balançants ». Parfois les gymnastes féminines utilisent des engins, tels que les cerceaux et les massues. Irène Popard, grande admiratrice d’Isodora Duncan, introduisit la musique dans le sol féminin et créa sa méthode de gymnastique dite « harmonique ». En 1916, en France,
A la fin de la deuxième guerre mondiale,
Bien qu’empreinte de son passé traditionnel, la gymnastique devient au XXe siècle un sport moderne. La mise en place par le Haut Commissariat à
En France, il faudra attendre l’arrivée du Colonel Amoros (d’origine espagnole) à qui nous devons la tradition militaire de la gymnastique. Influencé par les pratiques allemandes et suisses, il créa l’Ecole Militaire de Joinville. C’est dans l’armée, plus portée vers les exercices physiques que l’action d’Amoros sera importante.
Les humanistes, tels que Rabelais, Montaigne et autres éducateurs allemands, comme Basedow, Salzman, Guts Muths apportèrent un regain certain à la gymnastique aux agrès: Rabelais imagina la barre fixe qui s’associa alors à la pratique du cheval d’arçons, hérité des militaires romains, et des anneaux que l’on doit aux saltimbanques.
Il faut remonter à l’antiquité pour retrouver les origines de la gymnastique. C’est en Grèce, en Crête et en Egypte que la gymnastique prend ses racines artistiques. Les danses sacrées, les exercices acrobatiques, les pyramides humaines et les sauts périlleux exécutés au-dessus des taureaux seront perpétués au cours du Moyen-âge par les saltimbanques et autres bateleurs dans les Foires de rue.
Parallèlement, à Rome, les guerres font rage et les soldats s’entraînent. A l’époque, les selles étant dépourvues d’étriers, on apprenait aux cavaliers sur des chevaux de bois à monter et descendre par des exercices proches de la voltige.
Le Moyen-âge freinera considérablement le développement de la gymnastique. En effet, la pratique des acrobaties était considérée comme une émanation du démon, aussi l’Eglise jetait-elle un discrédit sans appel sur le corps.